Simon Lorenzi : Un aperçu du travail derrière "Soudain Seul"

Simon Lorenzi a récemment dévoilé une vidéo en collaboration avec Mellow, offrant un regard fascinant sur son processus de travail dans le bloc légendaire "Soudain Seul" à Fontainebleau. Ce bloc, reconnu pour sa difficulté extrême, a été l'un des plus grands combat de la carrière de Lorenzi.

Dès qu'il a réussi une ascension rapide de "Big Island", Simon a immédiatement commencé à penser à "Soudain Seul". Deux mois plus tard, il est revenu à Fontainebleau pour deux semaines. Malgré une météo peu clémente, il a passé autant de temps que possible sur le bloc, cherchant à comprendre les mouvements et à relier les sections.

Il lui a fallu six sessions pour réussir la première partie, une section particulièrement délicate pour lui, car il n'était pas habitué à utiliser le genou pour verrouiller les prises.

À la fin de ce premier voyage, il se sentait prêt à tenter une véritable ascension. Le dernier jour, il est tombé deux fois en atteignant presque la prise finale, pensant alors : "Je suis si proche en seulement 8 jours. C'est dur, mais pas plus qu'un 8c+".

Cependant, les événements suivants ont prouvé qu'il n'était pas aussi proche qu'il le pensait. Une semaine plus tard, de retour pour deux jours, il était plein de confiance, mais chaque solution trouvée créait un nouveau problème à résoudre. Il lui a fallu 15 sessions supplémentaires pour résoudre ces problèmes et affiner chaque détail afin de réduire sa dépense d'énergie dans la première partie du bloc.

Même le jour où il a finalement réussi, il a découvert de nouvelles astuces pour améliorer son approche. Au total, il lui a fallu environ 25 sessions, bien plus qu'il ne l'avait initialement prévu.

Simon a pris plaisir à tout le processus et à la bataille pour la première ascension avec Camille Coudert et Nico Pelorson. Ils ont passé de nombreux jours mémorables sur ce bloc, à rire et à se pousser mutuellement à se dépasser.

Quant à la cotation, Simon estime que "Soudain Seul" se situe entre un 8c+ difficile et un 9a. Il admet ne pas avoir assez d'expérience pour trancher, mais d'autres grimpeurs penchent davantage pour le 9a/V17.

Source : Instagram Simon Lorenzi