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Coupe du Monde d’Escalade 2025 à Bali : un spectacle inédit face à l’océan

GrimpActu
1 mai
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 5 mai

Du sable fin, des vagues bleues et… un mur d’escalade géant. Non, ce n’est pas un rêve. C’est la Coupe du Monde d’escalade 2025, version Bali. Une étape hors normes qui mêle spectacle, sport et exotisme. On vous raconte.

Du 2 au 4 mai 2025, l’élite mondiale de l’escalade a rendez-vous là où l’on ne l’attendait pas : sur les rivages paradisiaques de Bali. Une étape inédite du circuit Coupe du Monde, mêlant vitesse et difficulté, dans un décor de carte postale qui redéfinit les codes du sport de haut niveau. Bienvenue à Nusa Dua, là où grimpe et océan se rencontrent.

Coupe du Monde d’Escalade 2025 à Bali — @IFSC

Un mur face à l’océan : spectacle garanti

Oubliez les salles climatisées et les gradins métalliques. Cette fois, les compétiteurs vont s’élancer depuis un mur monté à quelques mètres des vagues turquoise, sur la presqu’île de Nusa Dua. Deux structures flambant neuves : l’une pour la difficulté et l’autre pour la vitesse. Le tout trônent sur la péninsule comme des totems d’adrénaline face à l’horizon. Une configuration inédite, mais loin d’être improvisée : 82 tonnes de contrepoids ont été nécessaires pour stabiliser les murs face aux vents marins.

Bali ne fait pas les choses à moitié. Soutenu par un investissement massif du gouvernement indonésien, l’événement marque un tournant stratégique : positionner l’Indonésie comme acteur majeur de l’escalade internationale, en alliant performance et rayonnement touristique.

Une compétition sous haute tension

Troisième étape consécutive du calendrier 2025 après Keqiao (bloc) et Wujiang (difficulté/vitesse), Bali s’annonce comme une étape cruciale avant une pause bien méritée pour les grimpeurs. Et le plateau est à la hauteur du décor.

Côté difficulté féminine, on retrouve un trio explosif :

Chaehyun Seo (Corée du Sud)
Erin McNeice (Grande-Bretagne)
Annie Sanders (USA)

Chez les hommes, le Japon mène la danse avec Sorato Anraku et Neo Suzuki, tous deux sur le podium en Chine. Mais attention à Alberto Ginés López, champion olympique et plus affûté que jamais.

Mention spéciale pour Sukma Lintang Cahyani, l’étoile montante indonésienne. Après une 18e place prometteuse à Wujiang, elle rêve de briller à domicile, devant un public survolté. Une occasion en or pour celle qui incarne le renouveau de l’escalade asiatique.

La vitesse, fierté nationale

Si la difficulté attire les regards, la vitesse est une véritable affaire d’État en Indonésie. Les locaux attendent beaucoup de leurs stars :

Leonardo Veddriq, l’homme le plus rapide du monde en 2023,
Katibin Kiromal, autre ancien recordman, prêt à reprendre sa couronne.

Chez les femmes, tous les espoirs reposent sur Desak Made Rita Kusuma Dewi, championne du monde et héroïne locale, qui s’élancera à domicile avec l’objectif de décrocher l’or. Face à eux : la Chine, la Pologne, l’Autriche... des nations en pleine ascension qui ne comptent pas jouer les figurantes.

L’équipe de France dans la course

En difficulté, les Bleus poursuivent leur campagne asiatique avec Hélène Janicot, Max Bertone et Victor Guillermin. Seul absent : Sam Avezou, qui fait l’impasse pour préparer les prochaines étapes de bloc.

Côté vitesse, c’est le grand retour tricolore avec Capucine Viglione, Guillaume Moro, Pierre Rebreyend et Jérôme Morel au départ. Une reprise sous pression, mais dans un cadre qui pourrait bien inspirer.

Un événement entre glamour et enjeux

Derrière les cocotiers, Bali est aussi un test grandeur nature pour l’IFSC. Ce choix audacieux s’inscrit dans une volonté d’allier professionnalisme olympique et ambiance outdoor, en prévision notamment des JO 2028 à Los Angeles, où l’escalade se tiendra... en bord de mer.

Mais cette volonté de séduire un public plus large soulève aussi des questions : comment conjuguer croissance médiatique et respect des valeurs environnementales ? Sur une île aussi touristique et fragile que Bali, le défi est immense. L’escalade peut-elle rester fidèle à son ADN, tout en embrassant son avenir olympique ?

Un parfum de festival

Pour séduire et rassembler, les organisateurs ont misé sur l’ouverture : accès libre, camping gratuit, animations. Une vraie fête du sport, où l’élite croise les amateurs dans une ambiance de festival balnéaire. Loin du circuit fermé, cette Coupe du Monde se veut inclusive, vivante, accessible.