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Nicolai Užnik frappe fort avec deux exploits en bloc 8C+ & 8C

Magic Wood n’avait plus vu Nicolai Užnik depuis cinq ans. Il lui aura suffi d’un retour éclair pour marquer l’un des plus impressionnants débuts de saison du moment. Dès son premier jour sur le site suisse, l’Autrichien s’échauffe sur Mystic Stylez, qu’il plie en trois essais une fois la bonne méthode trouvée. Puis il se tourne vers Brain Rot (8C+), un bloc réputé brutal et exigeant, qui lui semble taillé pour lui. Intuition confirmée : « Après environ une heure, j’ai réussi à enchaîner ce bloc court et à réglettes », raconte-t-il.
Il estime la difficulté autour de 8C, « ou un petit 8C+ », conscient que ces lignes courtes peuvent varier selon l’adéquation au style.
«Évidemment, il est toujours difficile d’évaluer le niveau de ce genre de blocs courts, parce que si les mouvements vous conviennent, ça passe très bien, sinon vous n’avez peut-être aucune chance. Pour moi, honnêtement, ça n’a pas semblé si dur, donc peut-être plutôt 8C ou bas 8C+ je dirais. Quoi qu’il en soit, c’était vraiment fun à grimper !»
Mais la suite dépasse encore les attentes. Le lendemain, Užnik s’attaque à La Force Tranquille, un classique mythique coté 8C. Il vise le flash, s’appuie sur quelques vidéos, les conseils de Luki Mayerhofer et les repérages de son frère Tim. L’essai est exceptionnel… jusqu’à une glissade au sommet.
«C’était une tentative presque parfaite — jusqu’au jeté main droite. J’ai attrapé la réglette un tout petit peu trop à gauche, ce qui a rendu le match impossible sur le moment. J’ai essayé d’aller vers la prise suivante alors que ma main gauche tenait à peine, puis j’ai hésité, je suis revenu en arrière, j’ai marqué une pause, j’ai senti mes doigts devenir de plus en plus engourdis et fatigués… mais j’ai finalement décidé de redescendre d’une prise pour faire de la place à la main gauche. D’une manière ou d’une autre, j’ai réussi à ajuster juste assez.
À ce moment-là, je savais que je ne pouvais plus tomber — ça valait le coup de prendre un instant. Même si c’était encore vraiment limite, j’ai réussi à atteindre les deux bonnes fentes juste avant le top out.
Avec les doigts complètement engourdis, j’ai à nouveau hésité — est-ce que je devais bouger tout de suite ou me reposer un peu plus longtemps ? J’ai essayé désespérément de retrouver un peu de sensation, sans succès, alors j’y suis allé. Je suis presque sûr que sans cette glissade, je ne serais pas tombé… mais bon, c’est comme ça.»
Le récit de sa tentative — ajustements millimétrés, hésitations, décisions prises à la seconde — témoigne de l’intensité du moment. Exténué, il retente sans réussite.
Ce matin-là, revenu lucide et déterminé, il sort le bloc du premier coup.
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