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Balin Miller, prodige de l’alpinisme, meurt au Yosemite

Il avait tout juste terminé l’une des voies les plus redoutées du Yosemite. Balin Miller, 23 ans, venait de sortir Sea of Dreams, sur la face sud d’El Capitan, quand le drame s’est produit. Selon plusieurs témoins, son sac de hissage s’était coincé sous la dernière longueur. En tentant de le récupérer, Miller aurait poursuivi sa descente au-delà du bout de sa corde — sans nœud d’arrêt. La chute, estimée à plusieurs centaines de mètres, lui a été fatale.
Né à Anchorage, Miller s’était forgé une réputation d’audace et de lucidité rares. En juin dernier, il signait le premier solo de la mythique Slovak Direct au Denali, 2 700 mètres avalés en 56 heures — un exploit salué par des légendes comme Colin Haley. Avant cela, il avait enchaîné des solos engagés au Mont Hunter et dans les Rocheuses canadiennes, traçant la voie d’une carrière fulgurante.
Le drame, survenu en pleine journée, a été suivi en direct par des spectateurs dans la vallée et sur un livestream, symbole d’une époque où même la montagne la plus sauvage n’échappe plus au regard numérique.
Miller, surnommé « Orange Tent Guy » pour son portaledge visible depuis la vallée, incarnait une génération d’alpinistes libres, sans sponsors ni artifices, prêts à tout pour vivre leur passion à la corde près. Sa disparition laisse un vide immense, à la hauteur du talent qu’il portait vers les sommets.
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