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Zach Galla enchaîne deux 9A bloc en une semaine

Red Rock, Nevada. Début décembre, le désert devient le théâtre d’un face-à-face prolongé entre Zach Galla et deux des blocs les plus redoutés des États-Unis.
Le 4 décembre, l’Américain valide Shaolin 9A, ouvert quelques mois plus tôt par Sean Bailey. Sept jours plus tard, le 11 décembre, il ajoute Return of the Sleepwalker à son palmarès, signant ainsi deux 9A en une seule semaine.
Shaolin n’a rien d’une formalité. Zach Galla parle d’un combat total. « Quel combat de dingue. Aucun autre bloc ne m’a jamais mis autant à l’épreuve que Shaolin. Une fois ma méthode trouvée et tous les mouvements bien calés, j’avais l’impression que ça allait enfin passer. Très vite après avoir commencé à essayer depuis le bas, j’ai tenu le premier jeté et chuté sur le second.», confie-t-il.
Malgré une méthode maîtrisée et des sections isolées répétées avec constance, l’enchaînement complet semblait toujours lui échapper. « Pendant toute la saison dernière, j’étais convaincu que j’allais le faire, mais d’une manière ou d’une autre, je continuais à rater le dernier jeté (environ 25 fois). C’était incroyablement frustrant, parce qu’après autant de séances, la difficulté du bloc n’était plus physique, elle était mentale. À chaque session, je redescendais du spot en me demandant pourquoi ça ne s’était toujours pas mis en place — comme si j’avais développé une mémoire musculaire du fait de ne pas le faire.»
Jusqu’à ce déclic, lors de sa quatrième séance de la saison, cette fois, tout passe. « En revenant cette saison, j’ai repris exactement là où je m’étais arrêté : chute sur le dernier mouvement. J’ai commencé à craindre d’être à nouveau bloqué dans ma tête. Puis, lors de ma quatrième séance de retour, sous une pleine lune montante, tout s’est enfin aligné. Attraper enfin cette dernière prise a été absolument magique. Sans aucun doute l’un des blocs les plus durs et les plus incroyables que j’aie jamais grimpés. »
Cette libération mentale change tout. Une semaine plus tard, Zach Galla s’attaque à Return of the Sleepwalker, version assise du mythique Sleepwalker de Jimmy Webb. « Terminer Shaolin m’a donné l’impression qu’un poids littéral se levait de mes épaules. Mon esprit était enfin libre et toute la pression que je m’étais imposée a disparu.»
Sur Return, il trouve une nouvelle méthode, plus directe, qui transforme son rapport au bloc.
« Return a toujours été un bloc que j’essayais en parallèle, parce que la méthode que je pensais devoir utiliser me donnait l’impression de rendre la ligne complète hors de portée. En y revenant cette année, tout semblait totalement différent. J’ai pu utiliser une réglette main droite que je ne pouvais pas exploiter avant, ce qui m’a permis de sauter quelques mouvements»
Ironie du sort, Return lui paraît plus dur physiquement que Shaolin, mais bien plus "contrôlable". « Mon processus sur ce bloc cette année était presque l’exact opposé de Shaolin. Je n’ai eu que quelques séances où je pensais avoir une vraie chance de l’enchaîner ce jour-là. C’est assez étrange, parce que Return m’a semblé nettement plus difficile physiquement que Shao sur l’essai d’enchaînement, mais tout s’est mis en place beaucoup plus vite. Le style de Return rendait le résultat bien plus contrôlable, tandis que la composante d’exigence de précision de Shaolin rendait l’enchaînement plus dur — même si, paradoxalement, il paraissait beaucoup plus facile quand tout se mettait en place. »
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