Le 22 janvier 2025, la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME) a tiré la sonnette d’alarme, rejoignant de nombreuses autres fédérations sportives face à un projet de loi de finances 2025 qui menace directement l’avenir du sport en France. La situation est critique et demande une mobilisation massive pour défendre non seulement le sport, mais aussi les valeurs qu’il véhicule, aujourd’hui gravement menacées.

Le sport en chiffres : un pilier de la société française
Quand on parle de sport en France, on parle de plus de 20 millions de pratiquants, de 3,5 millions de bénévoles et de 360 000 associations qui œuvrent au quotidien. Mais le sport va bien au-delà des statistiques : il est une école de vie. Respect, persévérance, résilience, voilà ce qu’apprend chaque sportif, qu’il soit amateur ou professionnel.
Plus encore, le sport est un espace d’inclusion et de cohésion sociale, un lieu où les barrières tombent et où les échanges humains sont au centre. Qu’il s’agisse de grimper ensemble sur une falaise ou de partager l’euphorie d’une victoire en salle, le sport rapproche, inspire et construit des liens durables partout en France. Mais que se passe-t-il quand cette pierre angulaire de notre société est mise en danger ?
Une triple menace : le sport dans la tourmente
Le projet de loi de finances 2025 impose une réduction de 100 millions d'euros du budget de l’État alloué au sport, une décision que beaucoup qualifient de désastreuse. Les impacts se feront ressentir à trois niveaux :
Baisse des budgets étatiques : Déjà doté du plus petit budget de l’État, le secteur sportif ne peut supporter une nouvelle coupe budgétaire. Cette décision met en péril les infrastructures, les programmes d’éducation sportive et le financement des clubs locaux.
Réduction des subventions des collectivités locales : Ces aides sont souvent le dernier rempart permettant aux clubs amateurs et aux associations de fonctionner. Sans elles, de nombreux clubs risquent de fermer leurs portes.
Frilosité des sponsors : Dans un climat économique incertain, les entreprises sont moins enclines à investir dans le sport, limitant les possibilités de partenariats et de financements pour les événements et les compétitions.

Les conséquences : le sacrifice du sport pour tous
Une telle diminution du financement, ce n’est pas simplement un problème pour les sportifs : c’est un coup porté à toute la société. Cela signifie :
Moins de clubs accessibles : Pour beaucoup, les associations sportives sont l’unique moyen de pratiquer une activité physique, notamment dans les zones rurales ou défavorisées.
Une menace pour l’emploi : Les éducateurs sportifs, formateurs, et autres professionnels du secteur risquent de perdre leur travail.
Une dégradation de la santé publique : Moins de sport, c’est davantage de sédentarité, d’obésité et de maladies liées au manque d’activité physique.
Le sport, ce n’est pas une variable d’ajustement budgétaire : c’est un investissement dans la santé, l’éducation et la cohésion sociale.
Un appel à l’action : défendons le sport
Face à ces menaces, il est essentiel de ne pas rester silencieux. Le sport doit être reconnu pour ce qu’il est : un pilier essentiel de notre société. Les passionnés d’escalade, comme tous les autres sportifs, doivent se mobiliser pour rappeler aux décideurs politiques que le sport n’est pas un luxe, mais une nécessité.
Les groupes politiques du Sénat ont exprimé leur soutien pour défendre le sport en France et rejeter une coupe budgétaire injustifiée.
Mais aujourd'hui, rien n'est encore acquis. Le sport, partout et pour tous, est une promesse d’avenir : il crée des liens essentiels, réduit les fractures sociales et génère des milliards d’économies pour la santé publique et l’éducation. Chaque euro coupé freine cet impact positif, menaçant les clubs amateurs, les équipements et les formateurs qui sont le cœur battant du sport français.
La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a assuré vendredi 24 janvier sur franceinfo « entendre » les critiques sur la décision du gouvernement de raboter drastiquement le budget des sports. « Probablement que la coupe de 100 millions n’est pas le point d’arrivée du compromis » qui sera trouvé par les parlementaires, a-t-elle souligné.