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Les Grips à travers l’objectif de David Pillet

Photo du rédacteur: GrimpActuGrimpActu

Le week-end dernier (14-15 décembre 2024), l’Axone de Montbéliard a vibré au rythme des Grips, une compétition où l’escalade s’est mêlée aux codes du spectacle. Sous les lumières éclatantes et au son des basses profondes, les plus grands noms de la discipline ont offert un ballet aérien, alliant force, grâce et précision.


Au milieu de cette effervescence, l’objectif de David Pillet a saisi l’essence même de l’événement. Ses clichés capturent ces instants suspendus, où la puissance d’un geste rencontre l’émotion d’un moment. Dans chaque image, on devine l’effort, le rêve et cette magie propre aux premiers grands rendez-vous.


À travers ses photos, les Grips deviennent plus qu’une simple compétition : une œuvre éphémère, sublimée par le regard d’un artiste qui sait révéler la poésie du mouvement et l’intensité des regards.


@David Pillet

Les grips une rencontre entre deux passions : escalade et photographie

Pour David Pillet, les Grips étaient bien plus qu’un événement sportif. « Les Grips, c’est un condensé de tout ce que j’aime : l’escalade et la musique. » Dès que Morgane, l’organisatrice, lui a présenté ce concept, il a su qu’il voulait en être. La compétition mêlait à la perfection les dimensions sportives et artistiques : une mise en lumière des ouvreurs, une proximité rare entre les athlètes et le public, et une ambiance immersive qui laissait place à la créativité.


David décrit l’atmosphère comme « fantastique ». Un public dynamique, porté par l’énergie contagieuse de Rémi au micro, vibrait au rythme des exploits des grimpeurs. Cette ferveur collective a alimenté son travail. « C’est cette énergie qui donne le ton à mes clichés », confie-t-il.


Le moment fort : la création en direct

Parmi les souvenirs marquants de cette première édition, un instant se distingue pour David : le changement de bloc en finale. Les ouvreurs, véritables chefs d’orchestre de l’escalade, ont créé sous les yeux du public, transformant la compétition en un spectacle vivant.


Pierre Broyer, Rémi Samyn, Gan Hirashima et Manuel Hassler, accompagnés de leur équipe, ont dévoilé l’envers du décor en ouvrant de nouveaux blocs. Pour David, ce moment d’intense collaboration représentait l’essence même de l’événement. Il l’a immortalisé avec un œil attentif, capturant non seulement la technicité mais aussi l’émotion de l’instant.



Une approche instinctive et artistique

David ne se contente pas de photographier : il raconte une histoire. « Je n’arrive jamais avec une idée précise. Je laisse la lumière m’embarquer, je me mets dans ma bulle, et après quelques clichés, je sais où je veux aller. » Cette approche instinctive, couplée à son expérience en tant que grimpeur, lui permet de capturer la subtilité du mouvement et la profondeur des émotions.

Son travail se nourrit d’une observation minutieuse : les sourires, les moments de tension, la joie d’un top réussi ou la frustration d’un échec. « Je suis grimpeur moi-même et c’est un atout pour anticiper des mouvements ou des positions sur le mur. », explique-t-il, soulignant l’avantage que lui confère sa connaissance intime de la discipline.


"Ce qui m’a toujours attiré dans la photographie, c’est qu’elle peut donner envie d’avoir été là où elle a été prise ou bien se rappeler du plaisir qu’on a eu à y être. C’était la première édition des Grips, je voudrais que mes clichés donnent envie au public de venir sur les prochaines éditions et que ceux qui étaient dans le public se remémorent ces moments à travers des photographies."




Quand l’art transcende le sport

Au-delà des performances athlétiques, les clichés de David témoignent de la beauté de l’escalade. Il joue avec la lumière et le cadrage pour créer des images qui interpellent.

Pour lui, la photographie sportive peut être bien plus qu’un simple reportage : c’est un vecteur d’émotions, un moyen de revivre l’instant ou d’en rêver. Et les Grips, avec leur fusion unique de musique, de lumière et de mouvement, étaient le terrain parfait pour ce dialogue entre art et performance.


"C’est mon rôle de prouver qu’il y a une place pour l’art dans l’escalade ou dans le sport en général. L’art appartient à celui qui le transmet et à celui qui accepte de le recevoir. Le sport créé des émotions comme on a pu l’entendre aux Grips avec le public et c’est ce que je cherche à retranscrire au travers de mes photographies. Et puis, il a des instants de grâce dans cette discipline, chorégraphies précises, personnelles et uniques de chaque athlète qui permettent cette transgression artistique de la photographie de sport."

Une image à part : le Graal du photographe

Parmi toutes les photos qu’il a prises, une en particulier restera gravée dans sa mémoire : un cliché de Naïlé lors de la finale. « Le Graal pour moi, c’est de savoir exactement ce que je ferai d’une photo au moment où je déclenche. Et lorsque j’ai pris cette photo, je savais déjà ce qu’elle allait devenir. »

Ce sentiment, rare et précieux pour un photographe, illustre l’exigence artistique de David : chaque image doit raconter une histoire et provoquer une émotion.


Naïlé Meignan
@David Pillet

📸 : David Pillet

💭 : David Pillet

📝 : GrimpActu.



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